Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°28 du 6 novembre 2009

Évolution et continuité.


Jean Jaurès en ouverture de ce carnet du 6 novembre :

« L'histoire humaine n'est qu'un effort incessant d'invention et la perpétuelle évolution est une perpétuelle création ».

Cette citation d'un de « mes pères spirituels », j'essaie de l'illustrer au fil de mes carnets par l'écriture de nos pensées, réflexions et actions aux différents niveaux de la vie politique et sociale.

Cette semaine d'automne n'en a pas manqué avec, hier jeudi matin, une visite du chantier du nouveau Musée d'art moderne qu'il va nous falloir maintenant faire revivre dans les esprits et les passions après une trop longue éclipse consécutive à un calendrier de travaux mal maîtrisé.

Il a des atouts et il doit retrouver en Europe et dans le monde la notoriété héritée du couple Jean et Geneviève Masurel.

Dans la foulée de cette visite, un exécutif communautaire, sous la conduite de Martine Aubry, nous a fait balayer une vie communautaire soumise, certes, aux aléas de la crise financière, des projets gouvernementaux en matière de finances locales et de réformes des collectivités, mais surtout mobilisée sur des programmations d'investissements, de travaux et de logements dans le cadre des contrats de territoires.

Dix-neuf mois après l'installation du nouveau conseil de LMCU et de sa large majorité, si des ajustements sont à faire, il faut rappeler que toutes les composantes de cette majorité ont des droits et devoirs identiques. Si les groupes de Rudy Elegeest et de Rassemblement Citoyen iront bientôt en faire le point avec la Présidente, on peut dire que la machine communautaire est sur de bons rails et que la mise en œuvre de son projet se déroule très correctement.

Enfin, vint l'heure, en soirée, de l'ouverture de Ciné Cité, au cœur d'Heron Parc.

Des milliers de citoyens de tous âges et de tous milieux étaient là. À l'image d'un loisir populaire, le cinéma, qui nous fait toujours autant rêver et que Villeneuve d'Ascq a toujours porté : 12 salles confortables et 2 835 places pour notre plaisir...

Une étape commencée dès 1993, et qui avait connu bien des difficultés et des retards, s'est achevée hier malgré le retrait, en 2000, d'Europalace, l'opérateur Cinéma et des recours administratifs et politiques en 2006... qui n'ont, heureusement, pas abouti.

Un bel exemple de continuité villeneuvoise, sans faille dans sa persévérance, et un bel exemple de la pugnacité britannique du groupe HERON.

J'ai pu dire mon bonheur en y associant tous ses artisans dont Jean-Michel Stievenard, qui fut mon adjoint aux grands projets avant 2001, avant de le reprendre en tant que maire et d'être aujourd'hui à mes côtés pour l'inauguration après un an et demi de finitions pas toujours si aisées.
J'ai survolé 3 décennies :

J'ai voulu aussi redire que la décennie qui s'ouvre maintenant devant nous va nous conduire à finaliser un centre ville du 21ème siècle pour Villeneuve d'Ascq et en même temps, avec lui, un nouveau pôle rayonnant pour Lille Métropole.
Loin des centres-villes anciens hérités des vestiges du Moyen-Âge, loin de ceux qui naquirent dans les années 1970 autour des centres commerciaux, notre centre ville du 21ème siècle conjuguera des logements, des activités, des bureaux, des commerces, des restaurants, des loisirs, de la culture et du sport.

Alors, maintenant, on continue avec toutes celles et ceux qui partagent nos passions et envies.

C'est ce que j'avais d'ailleurs répété mercredi soir lors de l'AG de Rassemblement Citoyen, près de 20 mois après sa consécration aux municipales et cantonales de mars 2008 et près de 8 ans après sa création.
On ne fait de grandes choses que rassemblés dans le respect des différences de chacun et de notre diversité collective.
Plus que jamais Rassemblement Citoyen répond aux besoins de la société et nous allons le répéter à l'occasion des élections régionales à nos éventuels futurs partenaires des 14 et 21 mars 2010.

Le travail, en effet, ne manque pas avec une misère croissante, en particulier chez les femmes de 40 ans avec des enfants et les femmes seules de plus de 50 ans.

Le Secours catholique vient de nous le rappeler avec force et gravité.

La vie sociale se dégrade dans nos quartiers et les tensions s'aggravent.

Et ce n'est pas le projet de Monsieur Hortefeux d'un « couvre-feu » pour les mineurs délinquants qui y changera quelque chose.

Même la police l'a dit et a dénoncé ce nouvel effet de manche sinon de menton.

Alors certes, la France n'est pas seule concernée. Monsieur OBAMA, lui aussi, a essuyé un échec électoral, mais 20 ans après la chute du mur de Berlin, on nous rappelle partout que la liberté, sans les moyens pour tous de vivre, n'est pas une vraie liberté.

Avis à tous nos chefs d'État et à nos gouvernements : les petites querelles, les phrases assassines, les règlements de compte, les procès et les livres sont bien éloignés des pensées et préoccupations de nos concitoyens.

Un dernier mot enfin pour nous rappeler que les intégrismes, les intolérances et les violences couvent toujours des guerres que ce soit au Moyen-Orient, en Afghanistan, en Irak, en Iran et ailleurs.

La loi du plus fort a toujours ses limites et elle n'est jamais une garantie durable pour ceux qui s'en prévalent.

Invention, évolution, création. Oui, Jean Jaurès a bien raison de nous rappeler que ces mots rythment la grande marche de l'Humanité vers le meilleur et vers le pire et ce n'est pas le rappel récurrent et lancinant de l'urgence écologique qui me fera dire le contraire.

Deux citations pour terminer ma page d'écriture sinon « ma part de vérité » :

« L'amour de la démocratie est d'abord un état d'esprit »
Pierre MENDÈS-FRANCE

« Le véritable progrès démocratique n'est pas d'abaisser l'élite au niveau de la foule mais d'élever la foule vers l'élite ».
Gustave LE BON

Et une petite dernière à prendre avec optimisme malgré sa sévérité car c'est ce qui fait la différence de l'être humain par rapport aux autres espèces :

« La conscience de la mort nous incite à vivre davantage »
Paulo COELHO






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