Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°24 du 23 octobre 2009

Gérer avec rigueur.


En commençant l'écriture, en ce matin du 23 octobre, de mon 24ème carnet, je m'interroge une nouvelle fois sur l'intérêt de l'exercice, pour moi peut-être, mais surtout pour celles et ceux qui me lisent...

Le nombre de connexions sur la rubrique internet, les discussions qu'ils suscitent, les retours qui m'arrivent m'invitent à continuer avec, deux fois par semaine, « l'angoisse de la page blanche », la peur de lasser, la crainte de décevoir...

Alors je m'applique à moi-même, et je demande qu'on m'applique cette « supplique » de Voltaire :
« Aime la vérité et pardonne à l'erreur ».

Aujourd'hui donc 23 octobre, alors que le calendrier des vaccinations commence à se préciser avec une perspective de 88 jours ouvrables qui nous mène à la mi-février et toutes ses conséquences en termes de fonctionnement de la ville, de ses manifestations, de ses services... en premier lieu par "l'immobilisation" de la salle Debruyne puis de l'espace Concorde.
Aujourd'hui aussi, en soirée, l'Office municipal des sports se réunit en AG pour renouveler sa direction et définir ses pistes d'actions pour les années à venir.

C'est un grand moment pour notre Ville qui, chacun le sait, est « la Ville du sport pour tous ».
Ce sera l'occasion pour moi de le redire et de dire mon souhait de voir conforter cette dimension tout en rééquilibrant nos interventions en direction des clubs, qui encadrent de très nombreux jeunes, en donnant un coup de pouce au sport familial et au sport de loisirs, en revoyant sans doute les conditions de financement et de partenariat avec ce que l'on appelle le « sport-pro » et ce, tout en faisant, dans les 5 ans qui viennent, les réparations et des remises à niveaux de nos équipements sportifs.

Il y aura, on s'en doute aussi, dans notre feuille de route, notre volonté de mieux associer encore, à tous les niveaux, les clubs, les pratiques sportives et l'ensemble de notre jeunesse.

Tout cela devra se faire à moyens constants, à l'image des autres secteurs, qu'ils soient directement en gestion municipale ou qu'ils dépendent des subventions municipales.

Il faut dire, en effet, que le budget 2010 s'annonce difficile avec :

du côté des recettes

et du côté des dépenses

Heureusement qu'en 2008, nous avons arrêté certaines spirales infernales dont les spirales financières.
Un exemple : en 2009 nous n'aurons pas dépensé, en frais de personnel, davantage que ce qui avait été dépensé en 2007 et ce que nous avions déjà réussi à contenir en 2008.

Peu de communes peuvent afficher un tel résultat, sans baisse de la qualité de nos services et donc grâce à une mobilisation tout à fait extraordinaire de nos services et agents.
Qu'ils en soient à nouveau remerciés !

Reste que des décisions stratégiques devront être prises en cohérence avec le renouvellement de notre ville, les travaux à y faire, certains services à développer et des besoins qui ne peuvent être ignorés.

Ce sera au cœur de tous nos débats d'élaboration budgétaire d'ici le mois de mars 2010.

Et nous, je le répète, contrairement à l'État, nous devons, heureusement, voter un budget en équilibre sans déficit reporté sur nos enfants...

Dans le même temps, à Villeneuve d'Ascq comme partout en France, le chômage explose.

Des chiffres ont été rappelés hier à Mons-en-Barœul pour le Forum pour l'emploi : +13% à Villeneuve d'Ascq entre juin 2008 et juin 2009, contre 15% sur l'ensemble de Lille et beaucoup plus sur toute la France !

Et pendant ce temps-là, que fait l'Élysée ?

On pensait vraiment qu'en France avec la crise, en Europe avec son enlisement et dans un monde obscurci de périls, le chef d'un État, la France, qu'on dit encore vouloir compter sur la scène internationale (et je crois qu'il le peut...) avait autre chose à faire...

Oui, le 23 octobre 2009 et 24ème carnet en une période pas facile, 19 mois très précisément après mon installation en tant que maire, le moment de se dire et de redire notre détermination intacte malgré les coups reçus et les phrases assassines lues ici et là...

Je suis « bien dans ma tête », convaincu que pour moi, l'important est davantage « de faire que de faire savoir », de travailler les dossiers en profondeur qu'être en représentation, de réaliser que de vouloir « être populaire à tout prix ».

Je terminerai aujourd'hui par deux citations que j'oserai conjuguer malgré les « distances » qui séparent leurs auteurs :

« La politique est la science de la Liberté »
Proudhon

«  Il ne sert à rien à l'Homme de gagner la lune s'il vient de perdre la terre. »
François Mauriac






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