Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°23 du 20 octobre 2009

Travailler, travailler, travailler.


Ce soir, j'achève à Leers ma tournée des 8 territoires de LMCU.
Un périple qui m'a fait rencontrer quelque 79 communes sur 85, leurs maires, adjoints et services pour ré-expliquer notre politique logement, répondre à leurs questions et entendre leurs projets.

Il faut dire que l'enjeu est de taille avec 40 000 demandes de logements en instance, un patrimoine social de 115 000, dont plus de 10 000 à réhabiliter, des dizaines de milliers de logements anciens « potentiellement indignes », des déséquilibres sociaux insupportables entre les communes.

D'où notre politique décidée le 5 novembre 2008 :

Ces objectifs sont particulièrement ambitieux en cette période de crise et l’on ne pourra les approcher qu'avec des efforts budgétaires conséquents de LMCU et de l'État et aussi des partenariats renforcés à tous les niveaux.

J'essaie d'y apporter ma modeste contribution...

Vingt octobre 2009 toujours, l'heure est à la grève à la SNCF, aux expressions de désespoir à France Telecom, aux débuts des vaccinations H1N1 et « aux règlements de compte à OK Clearstream ».... sans oublier les coups portés aux collectivités et un budget 2010 de l'État qui s'annonce « parfaitement irresponsable ».

Les Français commencent à s'en rendre compte et ce ne sont pas les victoires de l'UMP qui prouvent le contraire. Elles montrent simplement que les citoyens n'entendent pas aujourd'hui de propositions alternatives (même JF Copé le dit).

Là aussi, on le mesure : les injures, comme les petites phrases, les campagnes et les polémiques sont inaudibles au plus grand nombre, ce qui n'empêche pas leurs auteurs de se déconsidérer et leurs victimes d'en souffrir ... et cela même si comme l'a écrit François GUIZOT :
«Les injures suivent la loi de la pesanteur. Elles n'ont de poids que si elles tombent de haut »
Personnellement, j'en entends tous les jours... et j'en lis ... qui vraiment viennent de très bas...
J'en arrive même « à plaindre leurs auteurs »...

Alors oui, tout simplement, je travaille et l’on travaille !

Je travaille et l’on travaille sur tous les dossiers de développement durable : politique des achats, gestion des déchets, de l'énergie, de l'eau, des transports et des véhicules plus économes, des biodiversités renforcées, avec, demain, un bilan carbone, des réflexions élargies et des aides plus adaptées.

Je travaille et l’on travaille sur la rénovation et le « ravaudage » de notre ville, de ses espaces et de ses logements.

Je travaille et l’on travaille sur nos services publics, la communication et de nouvelles relations citoyennes.

Je travaille et l’on travaille sur l'optimisation de nos moyens pour combler le fossé entre les besoins et nos moyens.

À ce propos, il faut rappeler que pour éviter la « catastrophe financière annoncée » telle que trouvée à notre arrivée en mars 2008, on ne devrait pas, en 2009, dépenser, en frais de personnel, davantage que ce qui avait été dépensé en 2007 et ce, malgré les hausses nominales de salaires (certes modestes) et celles qui sont liées aux déroulements de carrières des agents territoriaux.

On sera toujours, fin 2009, à moins de un million d'euros que ce qu'avait inscrit l'ancien maire à son budget 2008.

Il aura fallu une vraie mobilisation collective de tous, agents, services, élus pour arriver à ce résultat qui nous permet de préparer un budget communal 2010 dans des conditions acceptables... un bel exemple pour l'État UMP qui va endetter la France, une nouvelle fois, de 140 milliards d'euros en fonctionnement courant.

Un scandale d'État pour nos enfants qui vont devoir payer « nos dettes »...
Mais bien sûr... pas question pour l'UMP de desserrer le « bouclier fiscal »... (« les amis de leurs amis sont leurs amis »)

Dans ce domaine aussi, comme pour l'environnement, il faut méditer ce proverbe qui dit :
« La terre n'est pas un don de nos parents. Ce sont nos enfants qui nous la prêtent »... (et certains devraient être HONTEUX de l'état dans lequel on va la leur rendre).

On comprendra mieux que mon engagement de 2006 « mon choix, c'est Villeneuve d'Ascq », à Villeneuve d'Ascq comme à LMCU n'aura pas bougé d'un pouce...

Ce qui ne m'empêche pas de m'intéresser aux élections régionales mais certes pas à la manière d'un « politicien classique ».
Mais sans doute est-ce trop demander à certains qui s'emploient à essayer de faire croire le contraire...

J'en terminerai aujourd'hui par deux citations, une de Jean Jaurès, qui constitue une de mes « lignes de vie », et une autre « de bon sens » de Louise d'Epinay dont j'essaie, pour mon travail, de réduire les tristes réalités qu'elle sous-tend :

« C'est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source »
Jean Jaurès

« On voit le passé mieux qu'il n'était, le présent pire qu'il est, on espère l'avenir mieux qu'il sera »
Louise d'Epinay






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