Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°20 du 9 octobre 2009

Ne pas sacrifier le fond au nom de la forme.


Que les journalistes ne le prennent pas mal car il ne sont, à l'instar des « politiques » et autres témoins-animateurs de nos sociétés, que les reflets sinon « les otages » de ces évolutions sociétales, mais ce qui se passe de plus en plus dans l'expression médiatique et dans celle des responsables politiques me rappelle cette citation d'Honoré de BALZAC :
« Le journalisme est une grande catapulte mise en mouvement par de petites haines »

L'affaire CLEARSTREAM en est une illustration, l'affaire Frédéric Mitterrand qui vient de l'occulter en est une autre.

Cela dit, au-delà de ces titres-phares, le quotidien des blogs repris en écho ou en sous-titres assortis de photos et de titres et suivis de commentaires plus ou moins téléguidés... créent trop souvent des « vérités » qui n'en sont pas.... et qui polluent ce qui devraient être de vrais débats.

Il n'est pas question bien sûr pour moi de « jouer les donneurs de leçons ».
Ce serait parfaitement déplacé de la part d'un « politique » surtout vis à vis de journalistes dont le métier est de plus en plus difficile.

Je veux seulement nous interpeller collectivement en réfléchissant tout haut à des évolutions, qui ne vont pas dans le bon sens, qui privilégient trop l'image, la petite phrase, le coup de griffe au détriment de l'analyse et de la réflexion.

Au demeurant, si CLEARSTREAM nous alerte sur les « désordres gamins » et les manœuvres d'antichambre qui règnent au sommet de l'État, Frédéric Mitterrand, rattrapé par un passé parfois « trouble » nous rappelle, lui aussi, que si on peut écrire sur tout, il y a des limites aux « effets oratoires » quand on veut être Ministre de la République.
Un écrivain a tous les droits... ou presque... un ministre, non !

Cela dit, je n'aime pas les lynchages, et personne ne se grandit à s'y prêter.

Politique toujours, mais en Grande-Bretagne, les conservateurs de M. Cameron ont le vent en poupe. C'est une leçon pour les travaillistes de M. Brown et pour tous les responsables politiques en Europe qui se réclament de la gauche traditionnelle : « les électeurs préfèrent toujours l'original à une copie » et donc sanctionnent les gouvernements de gauche qui font des politiques de droite.

Il est plus que temps que les forces de progrès en Europe et en France inventent un nouveau modèle de croissance avec une nouvelle façon de faire de la politique et de gouverner.

On en est loin et il ne suffira pas pour être crédible de retrouver l'euphorie des « petites phrases ».
Faire parler de soit est une chose... le faire en disant « n'importe quoi à tout bout de champ » en est une autre....

Et au cœur de la réflexion sur notre société de demain, les politiques auraient tort d'ignorer la situation des salariés pauvres et de celles et ceux qui constituent la frange basse des classes dites moyennes.
Il monte une souffrance et une révolte de tous ceux-là qui n'en peuvent plus de « courir après leurs fins de mois » du domicile à l'école des enfants, de l'école au travail, du travail au supermarché, du supermarché à la garderie et de la garderie au domicile... et tout cela pour une ou deux centaines d'euros en final pour faire ses choix de vie....

La conscience de ces réalités devrait constituer le point de départ d'une nouvelle réflexion en lien avec une nouvelle croissance et ses indices qui privilégierait la qualité, le durable, le social et l'avenir.

Je l'ai déjà dit et je le répète une nouvelle fois : la préparation des élections régionales pourrait y contribuer. J'entends bien y prendre toute ma part et cela même si je n'entends pas être Conseiller régional.

Celles et ceux qui pensent que les rumeurs, les pressions et même les promesses peuvent me faire dévier de ma route oublient bien trop facilement le combat que j'ai entrepris en 2002 avec Rassemblement Citoyen dans une démarche, avec des valeurs et une pratique que je ne renierai jamais !

Villeneuve d'Ascq : la préparation du 27 février 2010 se poursuit sous le titre « 2010 la belle année pour Villeneuve d'Ascq ».

Moins gaie, la préparation de la lutte contre la pandémie se poursuit aussi avec d'énormes incertitudes sur le calendrier de nos grosses manifestations du dernier trimestre 2009.

Plus classique, la préparation des festivités du centenaire du Grand Boulevard où nous jouons « les petits dans la cour des grands » malgré le fait que nous sommes au Breucq et à la Planche-Epinoy au cœur des croisements entre les voies de communication anciennes et la nouvelle qui naquit avec le grand Boulevard.

Villeneuve toujours, la prochaine ouverture de Ciné Cité nous rappelle l'importance des loisirs de proximité en particulier le dimanche et dont la nécessité doit plus que jamais réorienter nos politiques, qu'elles soient culturelles ou festives, dans le sens engagé depuis 18 mois et ce, avec le souci de répondre aux besoins et envies des citoyens.

Villeneuve encore, la prochaine AG de l'OMS va nous interroger sur l'avenir du sport à Villeneuve, de ses équipements et de ses financements, des limites à ce que l'on peut faire pour l'un ou l'autre, des horizons qu'il faut ouvrir au plus grand nombre... un vaste chantier qui s'ouvre devant les futurs responsables de notre office municipal des sports.

Un dernier mot sur une affaire qui a défrayé l'actualité, une affaire de maltraitance dans une maison de retraite dans le Sud de la France. Juste un mot pour dire le drame du grand vieillissement quand les budgets ne sont pas au rendez-vous des besoins et quand le respect dû à tout être humain s'est perdu.

C'est notre obsession pour ce qui est de nos équipements en ce domaine pour lesquels tout n'avait pas été prévu avant les élections de mars 2008. Il nous faut aujourd'hui les remettre à niveau. Cela coûte cher en temps et en argent.

Mais nous le faisons et nous le ferons !

J'aimerais terminer mon carnet de ce jour par une citation souriante... il ne m'en vient pas à l'esprit... alors je me contenterai de celle là :

« Le doute est un hommage rendu à l'espoir »
LAUTREAMONT (les chants de Maldoror)

et puis... malgré tout une "petite dernière" à ne pas prendre peut être au 1er degré...
Elle est de Léon BLOY

« On ne peut être et avoir été... mais si !
On peut avoir été un imbécile et l'être toujours.... »






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